jeudi 29 décembre 2016

Nouvelle humiliation pour la Grèce

Nouvelle humiliation pour la Grèce




Une tutelle démocratique toujours plus violente

C'est une nouvelle crise qui aura duré pendant 15 jours. Romaric Godin nous contait comment « Alexis Tsipras tente de redresser sa popularité ». Le point de départ est l'excédent primaire de la Grèce, qui atteint 6,5 milliards fin octobre, 3 milliards de plus que prévu avec les créanciers. Selon le mémorandum signé avec les créanciers du pays, 40% de la « surperformance » (sic) était à la discrétion du gouvernement (30% pour réduire la dette et 30% pour réduire les impayés). Alexis Tsipras voulait en utiliser la moitié (617 millions) pour une prime pour les 70% de retraités qui touchent moins de 850 euros par an ainsi que pour un report dans la hausse de la TVA prévue pour les îles du nord de mer Egée.

Malheureusement, cela a irrité les tortionnaires du pays, non informés, qui ont décidé de suspendre les dérisoires mesures d'allègement de la dette, comme le rapportait l'intéressant blog Le vent se lève. Sur son blog, Sapir avait dénoncé « la honte et la colère », rappelant le lourd tribut que le pays paye aux plans européens, avec un investissement divisé par trois et revenu au niveau de 1996. Mais finalement, le 24 décembre, l'Eurogroupe a annoncé avoir repris le dialogue à la réception d'une lettre d'Athènes répondant aux inquiétudes des créanciers. Les mesures sont dérisoires, proposant de réduire de 20 points (à peine plus de 10%) le poids de la dette d'ici à 2060 (et pourquoi pas 2100 ?).



Je suis curieux de connaître le jugement que l'histoire portera sur le traitement de la crise Grecque, provoquée par une intégration monétaire profondément dysfonctionnelle et une bulle financière privée. Mais ce qui est effarant, c'est de constater à quel point un peuple peut se convaincre majoritairement, pour le moment, de suivre ces politiques aussi humiliantes qu'inhumaines.

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