mardi 17 janvier 2017

7 scénarios à envisager pour la présidentielle 2017

7 scénarios à envisager pour la présidentielle 2017

Notre Contributeur anonyme nous offre une petite page de prospective... après n'oubliez pas que c'est le Huffington post, ce qui est un désastre pour eux ne l'est pas forcément pour nous... ; )))

Amitiés,

f.

En ce début d'année, sept scénarios peuvent être envisagés pour la présidentielle, du plus probable au plus hypothétique. A ce stade, le scénario probable est une victoire assez nette de François Fillon en mai prochain, mais pas nécessairement avec une avance considérable.

7 scénarios

Quatre premiers scénarios semblent être de l'ordre du possible: (1) un raz-de-marée en faveur de François Fillon –c'est le scénario d'une "révolution conservatrice" avec des candidats de droite au sens large du terme (François Fillon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan) qui recueillent entre 60 et 65% des suffrages au premier tour et un duel Fillon-Le Pen au second tour très largement dominé par le candidat des Républicains; (2) la victoire finale de Marine Le Pen, (3) d'Emmanuel Macron ou bien (4) du candidat socialiste. Le cinquième scénario, peu probable, est la victoire de Jean-Luc Mélenchon. Enfin, les deux derniers scénarios, hautement improbables, seraient la victoire d'un "petit" candidat (Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot, un candidat d'extrême gauche, etc.) ou celle d'un candidat "citoyen" (par exemple Alexandre Jardin).

En dehors de la victoire de François Fillon, il faudrait des circonstances assez exceptionnelles pour que les autres hypothèses puissent se concrétiser.

Un "scénario-catastrophe"

Malgré tout, on ne peut exclure pour autant un "scénario-catastrophe". Celui-ci correspondrait à un effondrement du système politique avec une Marine Le Pen arrivant en tête du premier tour, un Jean-Luc Mélenchon arrivant en tête à gauche, une quasi disparition du centre, un contexte général de radicalisation, voire d'hystérisation des électorats, et même un second tour Le Pen-Mélenchon, avec, dans tous les cas de figure, une victoire finale de la présidente du FN. Une telle victoire est en tout cas le scénario envisagé dans les prévisions pessimistes de Bloomberg pour 2017.

Des circonstances politiques fâcheuses

Doit-on le craindre? Oui sans doute, en particulier si certaines conditions sont réunies, en premier lieu dans la campagne elle-même. Quelles sont-elles?

1. Le nombre de candidats se présentant à la présidentielle est très élevé, proche des 16 candidats de 2002. C'est déjà en partie le cas à gauche, mais cela pourrait l'être aussi à droite si, par exemple, Henri Guaino ou Michèle Alliot-Marie parvenaient à obtenir les parrainages nécessaires ou encore au centre si c'était également le cas pour Rama Yade ou bien si François Bayrou décidait finalement de se présenter. Cela pourrait conduire à une importante dispersion des voix au détriment des candidats des partis de gouvernement.

2. La campagne se déroule dans un climat délétère où les attaques personnelles, sur le modèle de celles qui ont visé récemment Alain Juppé ("Ali Juppé") et désormais François Fillon ("Farid Fillon"), les polémiques et les dérapages laissent peu de place au débat d'idées, comme on a pu le voir durant la dernière campagne présidentielle aux Etats-Unis.

3. Un certain nombre de sites internet, notamment la version française du site américain Breitbart News qui est lancée à l'occasion de la présidentielle, diffusent de fausses informations sur la campagne et les candidats qui sont tout de même largement reprises comme telles.

4. Le programme de François Fillon ne parvient pas à convaincre une large partie des Français et continue même à les inquiéter, notamment sur différents points-clefs, comme la réforme de la Sécurité sociale, la suppression des postes de fonctionnaires, l'allongement de la durée du travail ou encore les rapports avec la Russie. La plupart des candidats ciblent le caractère libéral du programme de François Fillon sur le plan économique. La campagne se structure autour d'un clivage libéral-antilibéral. Ceci est également préjudiciable aux défenseurs d'un social-libéralisme, Emmanuel Macron et Manuel Valls, et favorise les antilibéraux Jean-Luc Mélenchon et surtout Marine Le Pen.

5. Autre hypothèse, en vue de lever les inquiétudes relatives à son programme, François Fillon décide de le recentrer à un point tel qu'il suscite des doutes chez des électeurs de droite sur sa volonté réelle de mettre en place les réformes qu'il annonce. Les électeurs du Front national tentés par un vote Fillon finissent par y renoncer, tandis que des électeurs de droite se sentant floués choisissent finalement l'option Le Pen.

6. Manuel Valls gagne de peu la primaire socialiste dans un contexte très tendu entre les différents candidats. Il ne parvient pas à obtenir le soutien des perdants, qui dénoncent même des fraudes, ni celui du président de la République. Il réussit tout de même à capter des voix au centre-gauche qui auraient pu se porter sur Emmanuel Macron, mais une grande partie des électeurs de gauche basculent en faveur de Jean-Luc Mélenchon d'autant qu'ils se disent que, de toute façon, la gauche n'a aucune chance d'être présente au second tour.

Des événements extérieurs graves

Ces différentes conditions politiques pourraient être aggravées par des événements extérieurs à la campagne, mais qui pourraient avoir un impact notable sur celle-ci:

1. Durant la campagne, un nouvel attentat de masse est perpétré sur le territoire français par des ressortissants français de confession musulmane se réclamant de Daech et/ou, comme le craignent des représentants des forces de l'ordre, des groupes de l'ultradroite commettent en France un attentat visant des populations musulmanes. Il s'ensuit des tensions intercommunautaires et interconfessionnelles très fortes et même des affrontements.

2. Un scandale majeur éclaboussant une grande partie de la classe politique française, y compris certains candidats à la présidentielle, éclate durant la campagne.

3. La presse dénonce un scandale sanitaire d'ampleur en démontrant que les gouvernements de gauche, comme de droite, ont sciemment masqué depuis des décennies la gravité des risques pour protéger des intérêts économiques.

4. La situation économique française se dégrade rapidement et les perspectives sont très sombres car les premières mesures prises par Donald Trump provoquent une guerre commerciale avec la Chine, ce qui entraîne un net ralentissement de l'économie mondiale; et la zone euro sombre à nouveau dans la crise compte tenu des difficultés rencontrées par l'économie italienne plombée par la fragilité des banques transalpines.

5. Donald Trump, qui entre en fonction le 20 janvier, lance un certain nombre de réformes spectaculaires qui sont approuvées par une majorité d'Américains déclenchant une sorte de Trumpmania dans le pays et une certaine fascination pour lui en France.

6. Comme il l'a annoncé, le gouvernement britannique active l'article 50 du traité de Lisbonne à la fin du mois de mars, donnant le coup d'envoi officiel du Brexit. La situation économique et politique à court terme de la Grande-Bretagne tend à montrer que quitter l'Union européenne ne conduit pas forcément à la catastrophe annoncée.

7. Les élections législatives du mois de mars aux Pays-Bas donnent pour la première fois la victoire aux populistes du Parti pour la liberté de Geert Wilders. Il en est de même lors des élections législatives organisées en Italie suite à la démission de Matteo Renzi où le mouvement populiste cinq étoiles de l'humoriste Beppe Grillon arrive en tête.

8. La chute d'Alep, suivie d'autres villes tenues par les forces rebelles en Syrie, provoque un nouvel afflux massif de réfugiés en Europe, d'autant que les dissensions entre les gouvernements européens et la Turquie amènent le gouvernement d'Ankara à les laisser volontairement passer.

Source(s) : Huffingtonpost.fr via Contributeur anonyme

Informations complémentaires :

 

 

 

URL: https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13039-7-scenarios-a-envisager-pour-la-presidentielle-2017

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