lundi 16 janvier 2017

OGM : quand la science est partielle et partiale

OGM : quand la science est partielle et partiale




Recherche insuffisante et sous influence

Les deux articles sont bien détaillés et permettent de vulgariser des questions qui devraient retenir davantage notre attention. Ils semblent également équitables, n'hésitant pas à mettre en perspective les opinions des uns et des autres. Le premier papier se demande si « les analyses effectuées sur les OGM avant commercialisation (sont) insuffisantes ». Le co-auteur de l'étude dit qu'avec les méthodes actuelles, et les tests limités, « les conséquences potentielles sur la santé restent incertaines (…) Cependant, ce qui est certain, c'est que la création des OGM est faite à l'aveugle. Aujourd'hui, il est nécessaire d'établir une meilleur évaluation des effets non désirés des modifications génétiques ».


Le deuxième papier rapporte une étude menée par l'INRA, pour laquelle « une importante proportion d'articles scientifiques consacrés aux OGM est entachée de conflits d'intérêts ». Pour ces scientifiques de l'INRA, qui ont étudié 672 articles publiés depuis 1991, 40% des publications sont marquées de conflits d'intérêts et quand c'est le cas, « les conclusions ont 49% de chances d'être plus favorables aux intérêts des industries semencières ». Par conflit d'intérêts, les chercheurs entendent le fait d'être directement employés par les producteurs d'OGM ou le financement au moins partiel des travaux d'un des auteurs. Logiquement, ils demandent la création d'un système de financement indépendant.


Merci au Monde de nous montrer par ces deux articles que nous devrions être beaucoup plus prudent sur la question des OGM, par-delà tous les problèmes de modèles d'affaires, qui justifieraient déjà une très grande prudence. Encore une fois, nos dirigeants laissent décidément trop faire

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